Sous la mousse, nos secrets

Sous la mousse, nos secrets

Le taxi s’est arrêté devant l’hôtel, un bâtiment discret mais élégant, à deux pas du centre. En montant les marches, je sentais encore la chaleur de ton regard sur ma peau. La clé glissait entre tes doigts, et j’avais déjà hâte de fermer la porte derrière nous.

À peine entrés, le silence nous a enveloppés. Une grande chambre claire, un lit immense, des draps blancs impeccables… et ce parfum de propre qui n’appartient qu’aux lieux où tout est encore à inventer.

Tu as posé ton sac, sans un mot. J’ai retiré mes chaussures, mes pas nus sur la moquette douce. Puis j’ai poussé une porte sur la droite.
Et là, je l’ai vue.

La salle de bain. Immense. Éclairée d’une lumière dorée. Marbre clair, miroirs sans tache, et au centre, une baignoire balnéo, large, profonde, bordée de bougies. L’eau miroitait déjà sous les spots, invitante, presque vivante.

— Regarde-moi ça… ai-je soufflé.
Tu t’es approché, ton reflet se mêlant au mien dans le miroir.
— On dirait qu’elle n’attend que nous.

J’ai laissé mes doigts effleurer la surface du marbre, puis j’ai ouvert le robinet. Le bruit de l’eau s’est répandu dans la pièce, apaisant, hypnotique. Une vapeur légère s’est élevée, et tout à coup, l’envie d’y plonger ensemble a effacé le reste.

Tu es venu derrière moi. Tes bras ont glissé autour de ma taille, ton menton posé sur mon épaule.
— Tu veux qu’on la teste ?
Je n’ai pas répondu. J’ai simplement incliné la tête, t’offrant ma nuque.

Tes lèvres s’y sont posées, chaudes, patientes. Mes yeux se sont fermés d’eux-mêmes. L’eau continuait de couler, remplissant la baignoire comme si elle mesurait notre attente.

Tu as défait la fermeture de ma robe. Elle a glissé lentement, jusqu’à mes chevilles. Le contact de l’air tiède sur ma peau m’a fait frissonner. Tes doigts ont suivi la courbe de mes épaules, puis de mes hanches, sans hâte. Je me suis retournée.

Nos regards se sont accrochés, sans besoin de mots. Tout était déjà dit.
Je t’ai tiré doucement vers la baignoire. L’eau bouillonnait à présent, couverte d’une fine mousse.

Quand j’y ai plongé, un soupir m’a échappé. La chaleur m’a envahie, enveloppée, détendue. J’ai levé les yeux vers toi. Tu m’observais, appuyé contre le rebord, les manches retroussées, le regard lent, brûlant.

— Tu comptes rester habillé longtemps ?

Ton sourire a répondu à ma provocation. En quelques gestes, tu m’as rejoint. L’eau a débordé légèrement quand tu t’es glissé contre moi. Tes bras ont refermé le cercle.

Les bulles massaient nos corps, la mousse dissimulait nos gestes, les rendant encore plus intimes. Ton souffle effleurait mon oreille, je sentais ton cœur battre sous ma paume. Rien ne pressait.

Nos mouvements se sont faits plus lents, plus profonds. Je t’ai laissé me guider, me caresser, m’apaiser. Le temps s’est arrêté. Seuls les clapotis, la lumière tamisée, et nos respirations mêlées existaient encore.

J’ai posé ma tête contre ton épaule.
— Je crois qu’on aurait dû réserver trois nuits.
— Oui… mais on pourra toujours prolonger.

Un silence. Doux, dense. Tes doigts dans mes cheveux, mes jambes autour de toi. L’eau tiède, les bulles, la fatigue heureuse.

Quand la balnéo s’est tue, on est restés là encore un moment, simplement enlacés. Dehors, la ville devait continuer à vivre, mais à cet instant, elle n’avait plus aucune importance.

J’ai pensé que ce week-end n’était peut-être pas une fuite. Peut-être juste un retour à l’essentiel : toi, moi, un peu de silence, et l’eau qui danse autour de nous.

Une voix douce pour t’aider à te vider la tête… 😌💞 08 95 23 44 22

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