Corps en orbite

Corps en orbite

Je n’avais jamais imaginé qu’un jour je pourrais t’aimer dans un espace aussi improbable. Le vaisseau vibrait encore du décollage, et nos corps, sanglés dans les fauteuils, attendaient que les moteurs s’apaisent. Puis, d’un coup, le silence. Plus de gravité. Tout flottait, comme suspendu. Et moi, je n’avais qu’une seule envie : toi.

Tu as détaché ma ceinture, et je me suis sentie décoller, littéralement. Mes cheveux se sont mis à flotter comme une aura autour de mon visage. Et toi, tu m’as attrapée par la taille, comme pour ne pas me laisser filer, pour me garder près de toi dans cet univers sans haut ni bas.

La première caresse, c’était déjà une découverte. Tes doigts ne glissaient plus de la même manière. Ma peau frissonnait comme si chaque effleurement devenait une étincelle électrique. En apesanteur, chaque geste est ralenti, amplifié. Ton souffle flottait dans l’air, et j’ai senti ton excitation grandir, palpable, urgente.

Je me suis rapprochée, mes seins effleurant ton torse nu. Je me suis mise à tourner légèrement sur moi-même, comme une planète ivre autour de son soleil. Tu m’as stoppée d’un geste ferme, collée à toi. Tes lèvres ont capturé les miennes avec une intensité nouvelle, comme si l’absence de gravité nous forçait à inventer une nouvelle façon d’embrasser. Plus profond, plus long, plus avide.

Tes mains se sont aventurées sous ma combinaison, caressant mes cuisses, mon ventre, remontant vers ma poitrine qui réagissait instantanément à ta prise. J’ai senti mes tétons durcir contre ta paume, et je t’ai entendu grogner doucement, excité par cette découverte flottante.

J’ai voulu jouer à mon tour. Je t’ai poussé doucement, et ton corps a reculé, en suspension. J’ai adoré cette sensation de te voir à ma merci, offert, incapable de retomber. Tes jambes ouvertes m’invitaient, et je me suis glissée entre elles. D’un geste, j’ai libéré ta virilité, dressée, vibrante, pointant vers moi comme une fusée prête au lancement.

Je t’ai pris en bouche, et je n’oublierai jamais cette impression : ton sexe flottant dans mes lèvres, mes joues creuses aspirant avec lenteur, tandis que nos corps dérivaient dans l’habitacle. Tes mains sont venues se refermer dans mes cheveux, m’ancrant à toi, m’empêchant de m’échapper dans cette mer de sensations.

Ton plaisir montait vite, je l’ai senti. Mais je n’avais pas envie de te voir jouir si tôt. Alors je me suis redressée, j’ai plaqué mon sexe humide contre le tien. En apesanteur, l’entrée est hésitante, flottante, mais quand ton gland s’est enfoncé en moi, j’ai eu un frisson que je n’avais jamais connu sur Terre. Nos mouvements étaient lents, amples, sans inertie. Chaque coup de rein était comme une vague immense, interminable.

Tu me tenais par les hanches, tu m’attirais à toi avec force, et moi je me laissais aller à ce ballet cosmique. Mes gémissements résonnaient dans le silence métallique du vaisseau, comme un écho sauvage. Je me sentais comme une déesse, une étoile filante consumée par ton feu.

Quand tu m’as basculée pour prendre le dessus, nous avons roulé ensemble, sans poids, sans contrainte. Tu es entré en moi avec puissance, et je t’ai senti m’emplir entièrement. Chaque poussée me faisait perdre le nord, et j’ai joui violemment, mon corps convulsant sans appui, tremblant dans le vide.

Tu as continué à me prendre, sauvage, déterminé, jusqu’à ce que ton plaisir explose en moi. Ton sperme chaud s’est répandu dans mon ventre comme une pluie d’étoiles, et nous avons flotté enlacés, épuisés, nos corps encore frémissants.

Je t’ai regardé, les yeux brillants, et j’ai murmuré :
— Tu vois, mon amour, même dans l’espace, ton désir me garde les pieds sur Terre.

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