Journal Coquin d’une nouvelle hôtesse

« Juste écouter », qu’elle disait. « Moi, c’est temporaire, histoire d’arrondir les fins de mois. »
Clara pensait pouvoir garder ses distances. Jouer la voix sensuelle, oui. Se laisser embarquer, non.
Mais elle n’avait pas prévu que certaines voix feraient vibrer plus que son oreillette…

Son tout premier appel ?
Un client au ton calme, posé. Il lui a dit : « Parle-moi doucement… et fais comme si tu te touchais pendant qu’on parle. »
Clara a ri nerveusement. « Moi ? Non, je… »
Et pourtant, en raccrochant, sa main s’était glissée sous sa jupe sans même qu’elle s’en rende compte.
Un doigt. Deux. Juste une petite caresse sur sa culotte… trempée.
Elle a gémi en silence. La barrière était déjà franchie.

Au deuxième appel, elle s’est allongée.

Cette fois, elle était prête. Prête à jouer le jeu.
Pas seulement pour faire plaisir à l’autre. Pour elle aussi.

Le client voulait qu’elle lui décrive sa poitrine. Clara l’a fait. Lentement.
Mais elle ne mentait pas : ses seins étaient vraiment à l’air, et ses doigts tournaient autour de ses tétons durcis.
Elle respirait plus fort. Il l’a senti.
« T’as chaud ? »
Elle a murmuré un oui entre deux gémissements étouffés.

Son autre main, plus téméraire, est descendue doucement le long de son ventre… jusqu’à trouver la chaleur moite entre ses cuisses.
Elle s’est caressée. Pour de vrai.
Et l’homme, au bout du fil, a joui en l’écoutant haleter.

Et puis c’est devenu un rituel.

Elle s’installait en nuisette. Jamais trop longtemps. Juste assez pour titiller les courbes.
Une bougie parfumée. Un godemiché dans le tiroir, au cas où.

Certains clients ne faisaient qu’écouter. D’autres exigeaient. D’autres encore la suppliaient.

Clara adorait ceux qui aimaient la guider.
« Maintenant, déshabille-toi lentement. Commence par ta culotte. Je veux t’entendre la faire glisser. »
Elle s’exécutait. Souvent déjà nue. Mais elle mimait pour le plaisir du jeu.

Et quand on lui disait :
« Est-ce que tu te touches ? »
Elle répondait franchement :
« Oui. J’ai deux doigts bien enfoncés. Et je vais jouir si tu continues à me parler comme ça… »

Il y avait des soirées très chaudes.

Comme celui où un client lui a dit :
« Prends ton jouet. Mets-le bien profond. Et crie mon prénom. »
Elle l’a fait. Elle en avait envie.
Elle s’est faite sucer par un vibro pendant qu’il se masturbait au téléphone.
Ils ont joui ensemble, à quelques secondes d’intervalle.
Elle en tremblait encore dix minutes après avoir raccroché.

Clara avait trouvé un terrain de jeu illimité. Sans contact physique, mais d’une intensité troublante.

Et puis il y a eu LUI.

Une voix rauque. Des mots crus mais respectueux. Un homme qui ne parlait pas beaucoup, mais qui écoutait tout.
Il savait deviner ce qu’elle faisait, même sans le lui dire.
« T’as les jambes écartées ? »
Elle répondait par un gémissement.
Il lui disait quoi faire. Où mettre ses doigts. Quand accélérer.
Il n’avait même pas besoin de se masturber. Il prenait son pied à la faire exploser.

Un soir, il lui a demandé d’enregistrer sa jouissance.
Clara a hésité… puis a cédé.
Elle s’est offerte à son micro comme à un amant.
Et quand elle a crié son prénom entre deux secousses, elle a compris qu’elle n’était plus une simple hôtesse.
Elle était devenue la maîtresse de ses désirs.

Aujourd’hui, elle assume.

Elle bande pour un accent. Elle mouille pour un soupir.
Elle commence certains appels déjà trempée, juste à l’idée de ce qu’on va lui faire imaginer.

Ses mains ne sont jamais très loin. Parfois, elle ne les retire même pas entre deux appels.
Elle a appris à se faire jouir vite, fort, plusieurs fois.
Elle connaît ses points sensibles. Et les fantasmes les plus inavouables de ses interlocuteurs.

Mais ce qu’elle préfère ?
C’est quand on lui dit :
« J’ai envie que tu jouisses avec moi. »
Parce qu’elle sait que c’est sincère. Que c’est brut. Que c’est puissant.

Et elle, Clara, elle aime ça :
Se faire jouir… à distance. En toute liberté.