Je suis Gay

Je suis Gay

Régis dans la lune

Je suis passé par hasard, avec mon clébard, ca m’ hante depuis qu’ j’ tai vu danser, la déménte dance brisée.
Tu t’ tenais là sur tes deux mains, j’ oublierai pas c’ refrain, tu prenais ton pied, tout çà était bien monté.
J’ en avais perdu la tête et mon chien avec, je n’ ai pas su te dire c’ qui était évident et aujourd’ hui j’ en ai perdu mes dents.
Tu s’ rai resté là à parler avec moi, j’ aurais aimé ce moment là, derrière mon silence tout un monde, d’ où me viennent des sensations profondes.
Dis-moi que j’ te reverrai, au coin de la rue ou au Chili et qu’ toi & moi on sera là insoumis, souvent je n’ pense qu’ à ça.
A c’ jour là, où j’ ai pas su t’ dire tout ça, ton image me reste comme un pécher, j’ ai beau m’ confesser mais je t’ ai regardé, ton visage je ne peux pas l’ oublier.
J’ lai plié et rangé, dans un tiroir au fond de ma mémoire, parce que t’ as c’ pouvoir, en un regard en quelques mots, celui de m’ émouvoir.

Quelques semaines plus tard, vendredi 20 février

J’ viens de rentrer, tout est blanc dehors, il neige encore un peu. J’ ai pensé à toi durant tout le trajet, un aller retour de toi à moi, un aller retour de mon amour !
Je repense à ce soir et y me reste ton regard échappant sournoisement à mon < je t’ aime > relaché conjointement. On était devant ce restaurant qu’ est-ce-que j’ ai pu apprécié l’ instant. On a pas arrêté de se regarder et plusieurs fois dans tes yeux je me suis noyé. Plus d’ égard pour personne, il n’ existe plus d’ autre homme, juste le perfectionnisme de ton visage sur la toile profonde de c’ monde qui a la rage. J’ ai eu peur de te toucher comme de t’ embrasser. Cela pour me protéger d’ un mal qui m’ a déjà fait perdre une bataille. J’ ai eu peur de t’ entendre rire comme de t’ aimer… Encore une fois j’ me suis protégé, t’ aurais pu m’ bouffer. J’ ai été rongé par le trac, j’ aurais bien bu un triple cognac ! Mais un moment on s’ est regardé dans le blanc des yeux et avec le nez un pt’ tit signe affectueux j’ me suis tout de suite senti mieux. Silence pesant, seulement l’ bruit des passants sur le chemin de ton appartement… Peut-être que j’ te vois différemment ou encore autrement mais tu resteras mon amant comme moi la tête dans l’ élément. J’ ai réellement peur de devenir fou quand devant toi je pose les armes, à genoux.
Comme dans une oeuvre travaillée, c’ jour là l’ auteur n’ a pas hésité à faire pousser la glace sous nos pieds. Deux personnes instables dans une rue où tout devient vulnérable, on se cramponne à ce qu’ on peut et de ça, on doit en être heureux. Ce jour là, j’ tavais toi.
Je me souviens de ce moment là où pour la première fois j’ ai su faire rougir mes oreilles de ton rire éclatant comme le soleil. Tu étais couché sur moi et tu me tenais les bras, t’ aurais pu me faire n’ importe quoi… C’ est là que je suis tombé amoureux de toi. Et ce soir tu m’ as demandé mon meilleur souvenir avec toi, comme s’ il y avait eu un nous.

Régis

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