F & F

Tout de velours, le boudoir privé qui m’ accueillit fit naître un sourd gémissement à mon esprit.

Sous ma longue cape, j’ étais vêtue d’ une guêpière brodée de noir, de bas noirs qui laissaient place à mes cuisses laiteuses poudrées d’ un fin parfum que j’ avais déposé délicatement par quelques touches de doigté tremblant. Mes talons donnaient un galbe à mes pieds, les démarquant jusque sur mes mollets, durcissant mes cuisses, cambrant le bas de mon dos. Ils étaient hauts, absolument fins et deux lanières se croisaient juste avant la cheville. Mes cheveux d’ un noir de jais étaient tenus sur le haut de ma tête allongeant encore mon corps et lorsqu’ elle poussa la petite porte, je resserrais immédiatement ma longue cape. C’ était à moi de jouer, à moi de résister, à moi de l’ emmener le plus loin possible, le plus haut possible. A moi de la boire en récompense.

Elle avança sa main, je reculai.

– Pourquoi…? me demanda t-elle d’ une voix très basse.
– Tais-toi ! Je ne t’ai pas permis…
– Je veux te toucher…
– Que me feras-tu ?
– Je veux juste te sentir contre moi.

Je la pris au mot et avançai mon cou vers son visage.

– Sens moi ?

Elle fit une grimace de frustration ; se soumit.

Je la laissais alors jouer avec son petit nez plissé et elle huma la douceur de cet ancien parfum, discrétion entre l’ alchimie vanille et l’ odeur de ma peau. Son nez courait le long du cou, elle avait les yeux fermés, partagée entre petite extase et la retenue de sa soumission.

– Je désire plus, murmura t – elle…

Je ne trouvais les mots. Ce visage couvert de plaisir taquinait mon contrôle, un frisson contracta mon ventre ; je reculai.

– Assez. Tu exagères.
– Pardon, répondit-elle d’ un ton à peine audible.
– Tu n’ avais pas encore le droit de t’ exprimer. Tu n’ aurais du…
– Pardonne-moi… Laisse-moi être ton désir, demande-moi…

Sans lui donner la réplique, je m’ installais de dos, sur la chaise en face de moi. Écartant les deux côtés de ma cape, je dénudais mes cuisses que je décroisais, déformant leur finesse, accentuant davantage la vue de ma chair.

– Défais ma chevelure et coiffe-moi de tes doigts.

Sa respiration se fit plus rapide, elle s’avança derrière moi, ôta d’ une main délicate les pinces puis laissa tomber ma longue chevelure, pour y pénétrer de ses dix doigts.

Je fermais les yeux, lâchant la tension qui raidissait mon corps et je la laissais s’ amuser quelques instants.
Ses doigts parcouraient mon cou, remontaient sous les fils soyeux, redescendaient en les traversant jusqu’ à leurs pointes.
Elle ne s’ aventura, vagabonde, restant obéissante, évitant ma cape. Je la trouvais soudain trop docile.
Sans ouvrir mes yeux, je me mis à croiser et décroiser mes jambes, laissant le bruit de la peau et des bas se mélanger à nos respirations contenues.

– Laisse-moi te toucher plus dit elle soudain
– Mérite-le, fut ma réplique
– Comment…fut le seul mot qui s’ échappa de ses lèvres et l’ envie de sa demande inexpérimentée brûla mon entrecuisse.
– A genoux, ordonnais-je d’ un souffle, face à moi je te veux.

Alors elle me contourna et se mit à genoux devant moi.

– Rapproche – toi.

Elle s’ exécuta.

Glissant mes fesses tout au bord de ma chaise, écartant mes jambes, je posais mes mains sur sa tête et je l’approchais.

– Butine-moi.

Dans un mouvement très lent, contre ma culotte, elle déposa sa bouche. La caresse de mon tissu, sa bouche légère sur les rebords de ma féminité ne pouvant accéder à même l’ ouverture me rendaient ivre.

– Repousse ce qui t’ embête… Ose.

Presque implorante, d’ un geste vif, elle repoussa tout, rendit sa langue dure et pointue se perdit dans un ballet assoiffé et me mangea.

Il était temps de la récompenser.

Du bout de mon index que je plaçais sous son menton, je lui donnais l’ ordre de se relever.

Sa bouche encore humide se frotta un instant à la mienne, je la défroquais, son sexe sous une rosée de perles implora ma bouche, je lui donnais l’ ordre d’ un geste de venir s’y poser et de la pointe de mes lèvres, j’ embrassais l’ entrée de son désir sous son premier spasme.

Décidant qu’ elle avait été bien pour une première fois, je la couvris d’ une autre récompense, mes mains se posèrent sur chacune de ses fesses pour l’ entraîner dans la danse de mes lèvres qui s’ ouvrirent pour la boire avec passion.
Leonore

5 réactions sur “ F & F ”

  1. Vera Réponse

    Coucou

    très belle plume , belle histoire, si bien racontée

    Je t’encourage à écrire encore

    Merci pour ce partage

  2. Mélina Réponse

    Génial ma petite chérie d’amour ❤️❤️❤️
    C’est excellent BRAVO….
    Merci pour cette belle histoire bien coquine…
    Au plaisir de te relire ma petite chérie 🙂 ❤️

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